L’influent directeur de cabinet du président Tshisekedi a bien du mal à rester dans l’ombre. Cette fois, ce sont des retards et des anomalies dans l’exécution du Programme des cent jours qui valent à Vital Kamerhe d’être sous le feu des critiques.
À Kinshasa, on les affuble du joli surnom de « sauts-de-mouton ». Depuis le début du mois de février, ces ponts enjambant les carrefours et censés désengorger le trafic routier dans la capitale congolaise sont au cœur d’une polémique qui résonne jusque dans les couloirs de la Cité de l’Union africaine.
Et un homme se retrouve, bien malgré lui, propulsé sur le devant de la scène, essuyant une nouvelle fois critiques et accusations : Vital Kamerhe, l’influent directeur de cabinet du chef de l’État.
Hérésie financière
Comment une affaire en apparence triviale peut-elle éclabousser l’un des plus proches collaborateurs de Félix Tshisekedi ? Pour le comprendre, il faut se souvenir que ces « sauts-de-mouton » font partie des travaux d’infrastructures prévus par le Programme des cent jours, lancé par le président en mars 2019, deux mois seulement après son arrivée au pouvoir.
Une enveloppe de 22,5 millions de dollars (20 millions d’euros) avait été allouée à leur construction, mais, à la mi-février, 46 millions de dollars avaient déjà été dépensés sans qu’aucun ouvrage ne soit pour autant achevé – sachant que le budget global du programme avait initialement été fixé, en août dernier, à 304 millions de dollars.
Lu par: 1856 Personnes
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