30 morts et plusieurs blessés, c’est le billant provisoire d’affrontements entre miliciens et commerçants. Ces affrontements ont éclaté le soir pendant le jour de noël pour certains Chrétiens dans le monde,  et se poursuivaient jeudi dans le quartier majoritairement musulman PK5 de Bangui.
Selon deux sources sécuritaires et Awad Al Karim, l'imam de la mosquée Ali Babolo, figures du quartier PK5 précise nos confrères de l'AFP que "seize corps ont été apportés à la mosquée".Le quartier PK5 des musulmans échappe au contrôle des autorités centrafricaines et des forces de l'ONU. Cependant les coups de balles en l’air continuent ce vendredi 27 décembre.
Tout serait parti, selon des habitants, d'une altercation entre un commerçant et un jeune milicien. Les résidents de ce quartier ont rapidement observé des affrontements violents : d'un côté, des groupes d'autodéfense venus venger un des leurs; de l'autre, des commerçants qui saisissent cet incident, pour exprimer leur ras-le-bol vis-à -vis du système de taxes imposées par les miliciens du PK5, qui assurent la sécurité de ce quartier.
Ce conflit meurtrier remonte de 2013 en Centrafrique, Alors que la population à forte majorité musulmane a été accusée d’avoir été un soutien actif de la Séléka, le mouvement armé qui avait alors pris le contrôle de Bangui. Pour faire face aux représailles, des groupes d’autodéfense se sont créés dans le quartier progressivement délaissé par l’Etat.
En juin, des groupes se sont encore affrontés, faisant quatre morts et de nombreux blessés. Mais les incidents se faisaient de plus en plus rares. Depuis quelques mois, les marchandises s’étalaient à nouveau dans le marché central, de la capitale centrafricaine pour voir à nouveau ces massacres de 2019. Â
Lu par: 1819 Personnes
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