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« Si je n’avais pas pris la décision de me rendre au centre de traitement en dépit de la pression de ma famille, je serai mort », explique Dr Saiba, l’un des 163 agents de santé contaminés depuis le début de l’épidémie d’Ebola à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).Au début de l’épidémie d’Ebola, la résistance communautaire entravait les efforts des spécialistes de santé. La désinformation, les intoxications et les fausses rumeurs empêchaient la population de faire confiance aux activités de lutte contre Ebola et particulièrement à la prise en charge des malades. En novembre 2018, une jeune femme qui présentait des symptômes de la maladie à virus Ebola s’était présentée au centre hospitalier où il travaillait et refusait catégoriquement d’être transférée vers le centre de traitement Ebola. Dr Saiba et toute son équipe se sont alors mobilisés pour rassurer la malade sur la nécessité d’une prise en charge rapide. Malgré les mesures de précaution adoptées lors de ces échanges, Dr Saiba a été contaminé et a commencé à développer des symptômes quelques jours plus tard. Lorsqu’il a commencé à présenter les premiers symptômes de la maladie, Dr Saiba s’est heurté à un obstacle inattendu : sa famille et ses proches refusaient qu’il se rende au centre de traitement. Dr Saiba savait que ses chances de survie dépendaient des soins donnés au centre de traitement Ebola. Malgré le refus de sa famille, il s’est rendu au centre de traitement et, après plusieurs jours de prise en charge, Dr Saiba est sorti guéri du centre de traitement Ebola. « Chacun est responsable de sa propre vie donc ne laissez personne décider à votre place »,explique Dr Saiba qui s’est associé à l’UNICEF sensibiliser la population. Le plus tôt les personnes infectées par le virus Ebola sont prises en charge, meilleures sont leurs chances de survie.« Je connais la douleur et la souffrance qu’endure une victime de la maladie à virus Ebola », expliqueDr Saiba. « Les centres de traitement ne sont pas des mouroirs mais des structures spécialisées où vous trouverez des médecins, des infirmiers, des nutritionnistes et des hygiénistes très bien formés pour vous sauver » , poursuit Dr Saiba. Depuis le début de l’épidémie d’Ebola, l’UNICEF et ses partenaires ont informé et sensibilisé près de 30 millions de personnes dans les zones affectées. Pour vaincre l’épidémie d’Ebola, la population constitue le meilleur allié de la lutte.

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