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Les affrontements armés se sont aggravés depuis le 9 septembre dernier entre les groupes armés locaux à Minembwe, dans le territoire de Fizi (Sud-Kivu). Il s’agit des milices « Ebwela » composées des communautés Nyindu, Fuliro et Bembe qui s’affrontent à une autre milice Ngumino constituée des banyamulenge. Selon les sources locales, la situation a dégénéré après l’assassinat du notable Nyindu Nabigiri Moninga de la communauté Bafuliro qui a été tué par des inconnus. Ces affrontements ont déjà fait plus de 10 000 déplacés en moins d’une semaine, affirment le bourgmestre de la commune rurale de Minembwe. « Les déplacés continuent toujours d'arriver. Ici à Madegu ils peuvent être au nombre de cinq milles mais si on traverse la rivière vers Ilundu et vers d'autres villages à côté de l’aéroport, ils sont plus de 10.000 dans l'ensemble », a fait savoir à ACTUALITE.CD Gad Mukiza, bourgmestre de la commune de Minembwe. Le chef de la milice Ngumino Semahungure était tué le 7 septembre lors des affrontements avec la coalition Ebwela et Twigwanihero. « Cela a réveillé tous les démons du tribalisme. Les affrontements continuent », ajoute M. Mukiza. L’armée quant à elle, dénonce un climat d’insécurité dans la région suite à ces affrontements entre milices locales. « Ce nouveau climat d'insécurité dans le village de Tulambo, Kivogero et Marundi dans le secteur d'Itombwe, territoire de Mwenga fait que plusieurs maisons soient brûlées, des bétails emportés ainsi que le déplacement massif de la population », précise Dieudonné Kasereka porte-parole de l'opération Sukola 2 sud, Sud-Kivu. La région de Minembwe est concernée par une vaste opération militaire lancée par les forces armées congolaises fin juin. Le chef d’état-major adjoint des FARDC en charge des opérations et renseignements, le général Gabriel Amisi y a séjourné sur ordre de Félix Tshisekedi, dans le cadre de pacification entamée aussi dans le territoire de Djugu en Ituri.

Lu par: 1884 Personnes

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