Dans son rapport sur la situation des droits de l’homme au dernier trimestre 2019, le BCNUDH rapporte que les récentes manifestations contre les tueries des civils ont provoqué une réelle détérioration des conditions des droits humains au cours de mois de novembre dernier à Beni (Nord-Kivu).Plusieurs cas d’atteintes ont été enregistrés lors des répressions policières.
« A partir du 22 novembre 2019 les manifestations sont devenues considérablement violentes, particulièrement à Beni où les agents de l’Etat ont dû intervenir.
Entre les 25 et 29 novembre 2019, les agents de l’Etat ont été responsables notamment de 27 violations des droits de l’homme liées aux violentes protestations qui ont fait 162 victimes (13 femmes et 19 enfants) y compris cinq violations du droit à la vie (sept victimes d’exécution extrajudiciaire)22, de six violations du droit à l’intégrité physique (25 victimes dont deux enfants) et 12 violations au droit à la liberté et sécurité de la personne (130 victimes dont 13 femmes et 17 enfants).
En outre, les agents de la PNC sont responsables de 89% des violations perpétrées pendant les manifestations y compris les exécutions extrajudiciaires de six hommes à Beni et Butembo contre une par les FARDC. », dit le rapport du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme.
« La manifestation du 25 novembre 2019 à Beni a été la plus violente de toutes avec l’incendie du bâtiment de la Mairie de Beni et l’incursion dans bureaux de la MONUSCO par les manifestants.Un militant de Lucha était tué par balle. Pendant environ une semaine, la population de Beni avait manifesté dans la rue pour exiger la paix et la sécurité.
Au cours de la journée, le BCNUDH a documenté trois victimes d’exécution extrajudiciaire et au moins 15 victimes blessées par balle attribuables à des agents de la PNC. », ajoute le rapport.
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