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A l’ouverture de la session parlementaire de septembre ce lundi, Jeanine Mabunda a attiré l’attention du gouvernement sur sa politique budgétaire. « Le taux de croissance et de dépréciation monétaire congolais sont sous contrôle, mais nous invitons néanmoins le gouvernement à une politique budgétaire prudente en vue d’éviter les déficits susceptibles de perturber les équilibres macroéconomiques encore fragiles », a t-elle déclaré devant ses collègues et les membres du gouvernement présents à l’hémicycle. Selon la Banque centrale, les estimations de la croissance annuelle en 2019 ont été fixées à 4,6 % contre un taux de croissance de 5,8% l’année précédente. On a observé cependant un petit recul de 0,2% à juin 2019. « Si cette tendance baissière est dépendante des performances du secteur minier qu’il soit cependant noté que notre taux de croissance demeure supérieure à la moyenne de l’Afrique sub-saharienne qui est chiffré à 3,5% », a relativisé Mabunda. En 2019, un déficit budgétaire de 0,2 % du PIB est attendu, car les recettes minières devraient être plus faibles qu’en 2018. Le déficit courant devrait tomber à 3,5 % du PIB, et les réserves de change de la banque centrale devraient monter à 3,7 semaines d’importations. La croissance du PIB réel avait atteint 5,8 % en 2018, portée par la hausse des prix et de la production du cuivre et du cobalt. Un faible excédent budgétaire de 0,4 % du PIB avait été enregistré, grâce à la vigueur des prix à l’exportation et à l’augmentation du volume des exportations, ainsi qu’au relèvement des taux d’imposition appliqués aux exportations minières au titre du code minier révisé 2018. Contexte La session qui s’est ouverte ce lundi 16 septembre à l’Assemblée nationale et au sénat est essentiellement budgétaire. Les députés attendent particulièrement sur le projet de budget 2020. Lors du séminaire d’orientation budgétaire, pour le nouvel exercice, le ministère du Budget avait présenté un budget en recette de l’ordre de 10.284,8 milliards des FC soit 6,2 milliards USD et en dépense de l’ordre de 15 153,4 milliards des FC soit 9,1 milliards de dollars US. La semaine dernière, le vice-Premier ministre en charge du Budget, Mayo Mambeke, avait présidé une réunion sur ce projet de loi de finances rectificative de l'exercice 2019 et le projet de loi de finances pour l'exercice 2020. La Direction de la Préparation et du Suivi du Budget y avait présenté l'état d'avancement des travaux. Il faudra faire coïncider ce budget avec les projections du gouvernement et les promesses de Félix Tshisekedi. Plusieurs autres questions pourront également évoquées pendant cette session dont le dossier de 15 millions de dollars américains et celle de la gratuité de l’enseignement de base dans les écoles publiques. actualite.cd

Lu par: 1889 Personnes

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