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Le peuple congolais assiste impuissant aux scénarii dont le montage et la mise en scène mettent en cause la crédibilité des acteurs politiques congolais. En lisant minutieusement le communiqué signé par le Directeur de Cabinet du Chef du gouvernement, il y a lieu de conclure que nous vivons dans deux mondes : un monde réel dans lequel le peuple vit et un monde imaginaire et occulte dans lequel vit l’homme politique congolais.

Selon le communiqué de la primature, la remise et reprise dans les établissements de l’ESU-Kinshasa a été reportées suite aux ‘’agitations constatées dans les milieux universitaires après la publication de l’arrêté portant nomination des membres des Comités de gestion’. Une question revient toujours pour permettre à l’opinion de mieux cerner le contour de ce communiqué : Dans quel établissement de l’ESU de la ville de Kinshasa, le Premier Ministre a-t-il constaté les agitations ? Dans la ville de Kinshasa où vit le peuple, nous avons constaté des cris de joie après la publication de l’arrêté de nomination des membres des comités de gestion. Si la primature ne donne aucune réponse à cette question, il y a lieu de donner raison à ceux qui disent que le Cabinet du Premier Ministre n’a pas d’informations à temps réel sur ce qui se passe à travers le pays.

La NOVCO qui suit de près ce dossier rappelle au Cabinet du Premier Ministre qu’après la publication de l’arrêté de nomination des membres des comités de gestion du Kasaï central, les étudiants de l’ISTM/Kananga avait protesté violemment pendant près de deux semaines, nous avons cherché en vain le communiqué de la primature reportant cet arrêté. La NOVECO s’étonne de l’empressement de la primature pour sursoir la remise et reprise dans les établissements de l’ESU/Kinshasa, là où il n’y a aucun mouvement de protestation. Nous avons compris qu’il y a d’autres intérêts qui n’ont rien avoir avec la bonne gestion des établissements de l’ESU. Signer un communiqué pour laisser les établissements de l’ESU/Kinshasa entre les mains des gens qui les ont détruits, il y a lieu d’affirmer que le cabinet du premier Ministre est un obstacle aux réformes souhaitées par son Excellence Monsieur le Président de la République.

Pour la commodité et la cohésion au sein du gouvernement, la Primature ne devrait signer aucun document, le Premier Ministre devrait au contraire demander au Ministre de l’ESU de signer lui-même le communiqué en vue de sursoir la remise et reprise comme il l’a fait. La présence des deux communiqués sur le terrain qui abordent la même question, montre à suffisance que la coordination de l’action gouvernementale pose problème en République Démocratique du Congo, le Président Félix Antoine TSHISEKEDI avait raison de le dire devant les deux chambres du parlement.

En conclusion, la NOVECO invite le Premier Ministre à retirer son communiqué et à instruire le Ministre de l’ESU à poursuivre les nominations dans les établissements de l’ESU en vue de matérialiser le changement et les reformes tant attendus par le peuple congolais. Les nominations des membres des comités de gestion font parties des résolutions des états généraux de l’ESU, adoptés par le gouvernement. Il faut éviter à la république de faire un pas en avant et cinq pas en arrière.

Joël EKOFO
Coordonnateur Adjoint de la NOVECO

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